JESUS : L’AMI
DES PAUVRES ET DE DIEU
Un modèle
pour être heureux
en plénitude.
Guayaquil. PR. Janvier 2018.
Contenu
1.
Jésus fut l’ami des pauvres
2.
Jésus fut l’ami de Dieu
3.
Jésus nous apporte la joie de vivre
Note. Brouillon de travail, dans un premier temps,
pour présenter Jésus a des jeunes loin de l’Eglise et de la foi…
Jésus fut une personne normale d’une famille normale.
Il fut l’ami des pauvres jusqu’à
mourir pour eux. Il passa sa vie à construire le Royaume de Dieu car il avait découvert que Dieu nous aime comme
un Père et une Mère. Son message et son témoignage durent jusqu’à aujourd’hui.
Ils ont fait le bonheur de beaucoup
de gens.
A. JÉSUS FUT L’AMI DES PAUVRES
1. Jésus enfant et adolescent
a)
Jésus fut une personne normale dans une famille normale
-
Son père s’appelait Joseph et était charpentier-maçon.
-
Sa mère s’appelait Marie et s’occupait de la maison.
-
Les textes évangéliques nous parlent de ses frères
et sœurs.
b)
Jésus grandit dans un village appelé Nazareth
-
Nazareth était un petit village perdu et inconnu
dans la région nordique de Palestine appelée Galilée.
-
La pauvreté était le signe commun de
tous ses habitants.
-
La synagogue était le centre du culte,
de réunion, d’éducation scolaire et de l’organisation du village et des
environs. Les samedis étaient les jours de prière et de conversation entre les
gens et les familles.
c)
L’organisation sociale de Palestine
-
La Palestine était un pays occupé par les Romains.
Ceux-ci vivaient, d’une part, des impôts que devait payer chaque famille et,
d’autre part, du recrutement de soldats de chaque ville et villages.
-
L’oppression, très dure, provoquait des révoltes
continuelles qui étaient réprimées dans le sang et les cendres. A 7 ans
Jésus avait vu un bourg voisin, appelé Séphoris, brulé totalement et ses
habitants massacrés dans leur totalité.
-
Les autorités religieuses juives avaient
une certaine indépendance dans la mesure où elles collaboraient avec les
autorités romaines.
-
La synagogue était le centre religieux, juridique et
social. Les prêtres enseignaient l’histoire du pays et les lois
religieuses et sociales qu’il fallait accomplir. Les autorités religieuses
vivaient également d’impôts que payaient toutes les
familles.
2. Jésus jeune homme
-
Jusqu’à 30 ans Jésus vécut comme charpentier-maçon à
Nazareth et dans les environs.
-
Les Evangiles ne nous disent nulle part si Jésus forma
une famille.
Ils le présentent toujours seul.
-
Vers les 30 ans, Jésus décide de devenir prophète
itinérant après une rencontre avec son cousin Jean Baptiste.
-
Jean Baptiste prêchait au bord du fleuve Jourdain et
invitait à un changement de vie au niveau personnel, religieux et social. Un baptême
était le signe des gens qui s’engageaient à une vie nouvelle.
3. Le projet de Jésus prend son point de départ dans la fraternité
-
Apres l’assassinat de Jean Baptiste par Hérode, le roi de
la Galilée, Jésus décide continuer son témoignage : doivent changer les gens,
la religion et la société.
-
Pour Jésus, le bonheur de l’humanité réside dans la
fraternité à tous les niveaux : Jésus appelle ce projet le Royaume
de Dieu, car il croit qu’il a sa source en Dieu.
-
Ce projet sera le résultat de personnes conscientes,
organisées et décidées. De petites communautés fraternelles seront le
moteur d’un tel projet.
-
Ce projet commencera à partir des gens simples : les
pauvres, les marginaux, les oubliés, les exploités…
4. Jésus et sa communauté d’amis
-
Jésus commence par former une communauté d’amis avec
ceux qui décident de le suivre : ils seront une douzaine
d’inconditionnels, qu’on appelle les ‘apôtres’, qui font bourse commune.
-
Cette petite communauté va mettre en pratique ce que
Jésus veut à grande échelle : la fraternité, la justice et une nouvelle
vision de Dieu.
-
Avec eux Jésus parcourt toute la région de Galilée
et les alentours pour faire connaitre son projet et en faire partie. C’est le
sens des paraboles, ces exemples imagées, et des ‘miracles’, nom donnés aux
signes particuliers que réalise Jésus : majoritairement les guérisons.
-
Jésus pratique tout particulièrement le partage, spécialement
le partage des repas.
-
La prière pour le Royaume est le ‘Notre
Père’.
5. Les 4 niveaux de réalisation du Royaume
a)
La conversion personnelle : Jésus invite à faire du Royaume le centre de toute la vie
individuelle, collective, sociale et religieuse.
b)
Les relations fraternelles : La fraternité est la
base de toutes les relations humaines. Cela suppose l’égalité entre les
personnes, le partage, la justice, le pardon… Le service est le mot clé de
ces relations.
c)
Des structures sociales justes : La fraternité doit se construire au niveau de
l’organisation sociale, c’est-à-dire, du travail, du pouvoir, de la justice…
d)
Une vision nouvelle de Dieu et un culte différent :
-
Jésus appelle Dieu son ‘père’ que a un cœur maternel.
-
La relation avec lui sera de confiance.
-
Le culte sera fait d’intimité, de
remerciements, de pardon, de demande, en particulier d’une ‘cène fraternelle’
en son honneur.
6. Les conflits de Jésus terminent avec sa crucifixion
a)
Conflits avec sa famille que croit qu’il a perdu la tête.
b)
Ses voisins de Nazareth veulent le jeter dans un
précipice.
c)
Les autorités religieuses le dénoncent comme possédé du
démon.
d)
Ses apôtres ne comprennent rien au Royaume et en restent à
des relations de pouvoir et de privilèges.
e)
Les foules se laissent manipuler para les autorités
religieuses et militaires (romaines).
f)
L’autorité romaine le condamne à être crucifié
comme un rebelle subversif.
7. Le résumé du message de Jésus se trouve dans les
‘Béatitudes’
-
Selon Matthieu (8) :
« 1. Heureux ceux qui ont
l’esprit des pauvres, le Royaume des Cieux est à eux.
2. Heureux les doux, ils auront
la terre en héritage.
3. Heureux ceux qui pleurent, ils
seront réconfortés.
4. Heureux ceux qui ont faim et
soif de la justice, ils seront rassasiés.
5. Heureux les miséricordieux,
ils auront droit à la miséricorde.
6. Heureux ceux qui ont le cœur
pur, ils verront Dieu.
7. Heureux ceux qui sèment la
paix, ils seront appelés enfants de Dieu.
8. Heureux ceux qui sont
persécutés quand ils agissent en toute droiture, le Royaume des Cieux est à
eux. »
-
Selon Luc (4) :
« 1. Heureux, vous les pauvres, parce que le Royaume de
Dieu est à vous !
2. Heureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous
serez rassasiés !
3. Heureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous
rirez !
4. Heureux êtes-vous lorsque les hommes vous haïssent, lorsqu’ils
vous chassent, et vous insultent, et vous mettent au rang des malfaiteurs à
cause du Fils de l’Homme !
Mais :
1. Malheureux, vous, les riches,
car vous avez reçu votre consolation !
2. Malheureux, vous, les nantis
d’aujourd’hui, parce que vous aurez faim !
3. Malheureux, vous qui riez
aujourd’hui, parce que vous serez dans les pleurs et les larmes !
4. Malheureux êtes-vous si tout le
monde parle bien de vous : c’est de cette manière que leurs pères ont
traité les faux prophètes ! »
Réflexions.
-
Jésus parle ‘des pauvres’, au pluriel, comme
collectif : le peuple des pauvres. Les ‘béatitudes’ s’adressent à une communauté
de pauvres.
-
Les pauvres dont parle Jésus, selon Luc, ne sont pas les
‘miséreux’, mais ceux qui ont faim et soif, ceux qui sont sans abri, sans
vêtements, ceux qui sont malades et emprisonnés, ceux qui ne peuvent satisfaire leurs
besoins élémentaires de santé, d’éducation, de travail…
-
Ces ‘pauvres’ selon Jésus, ce sont ceux qui choisissent
de vire ensemble dans la sobriété comme un peuple conscient et organisé.
-
Avoir « l’esprit des pauvres » signifie le choix
effectif de vivre, penser et croire comme eux : dans la dignité, la
conscience collective, la construction d’un projet de société fraternelle…
-
« Pleurent » ceux qui souffrent de la misère,
l’injustice, l’humiliation, la marginalité, la méchanceté…
-
« Faim et soif de justice » : le Royaume
est le résultat de luttes permanentes sur soi, les uns avec les autres, contre une
société injuste…
-
La ‘pureté’ de cœur est la transparence des
relations : ‘transparentes’ comme de l’eau pure.
8. Mort et résurrection de Jésus
a)
La mort de Jésus est le résultat d’un assassinat
-
Les autorités religieuses (juives) et militaires
(romaines) se rendaient compte que le mouvement de Jésus affectait leur pouvoir et leurs
privilèges. Le système de l’esclavage ne pouvaient changer ni le
système de domination religieuse.
-
Jésus s’identifiait avec le peuple des pauvres et
voulait pour eux un changement socio-politique et économique, ainsi que religieux.
-
Pour cette raison elles décidèrent de le supprimer en le condamnant
à mort. Il avait environ 33 ans.
-
Le supplice de la croix, venu des autorités romaines,
était réservé aux rebelles subversifs qui voulaient changer le statu quo
existant.
b)
La résurrection de Jésus est un acte de foi
-
Le groupe des apôtres et des disciples de Jésus
découvrirent qu’après sa mort, le message de Jésus et le mouvement du Royaume
ne pouvaient mourir avec lui.
-
Ils se rendirent compte que la présence de Jésus restait
très vive au milieu d’eux. Ils sentirent qu’il continuait de les inspirer et de
les animer de l’intérieur avec son esprit de foi et de courage.
-
Pour ces raisons ils décidèrent de continuer à former des
communautés qui seraient le témoignage de la vie de Jésus, de son
message, du Royaume et de sa présence.
B. JÉSUS FUT L’AMI DE DIEU
1. Jésus ne nous explique pas qui est Dieu mais comment il
agit et ce qu’il attend de nous.
-
Jésus nous dit que Dieu agit comme un père ou une mère
qui nous aime, nous pardonne, nous accompagne…
-
Il nous explique que sa volonté est de construire le
Royaume, c’est-à-dire, une manière heureuse de vivre personnellement, en
société et en communion avec lui.
-
Jésus nous dit que le Royaume est en nous, entre nous
et en marche vers sa plénitude : c’est secret des pauvres et de ceux qui s’identifient
avec eux pour travailler pour une vie différente, une société fraternelle et un
culte de remerciement.
2. Jésus s’est nourri de la religion de ses compatriotes
-
La religion juive est la religion de l’Ancien Testament de la
Bible.
-
L’origine de cette religion est la libération d’un peuple
d’esclave en Egypte qui fait, dans cet évènement, l’expérience d’un Dieu
ami et libérateur avec eux.
-
Une des bases de l’organisation sociale de ce peuple est
le refus
de l’esclavage : personne ne doit dominer personne, ce qui oblige
à une organisation sociale participative, une organisation
économique équitable et une organisation politique solidaire des plus
pauvres.
-
La religion juive est composée de lois, comme les 10
commandements de Moises, et de rites, en particulier des sacrifices
d’animaux, reconnus immuables.
-
Jésus participait de cette religion, en particulier tous
les samedis dans son village et avec les fêtes nationales. Il en dénonçait
ses déviations et en révélait son vrai sens : la
recherche de la fraternité.
3. Jésus témoigna jusqu’à l’extrême de l’amour de Dieu
-
Dans la prière, Jésus cherche la
communion avec Dieu : sentir son amour et comprendre sa volonté.
-
La vie de Jésus est la manifestation de l’amour de Dieu
envers tous, avec une priorité pour les plus pauvres. Jésus est un des sommets
l’expression humaine de Dieu, c’est-à-dire, la traduction suprême de la force
invincible de la vie et transformatrice de l’amour.
-
Pour Jésus le projet du Royaume de Dieu s’enracine dans
l’histoire et la religion de son peuple : l’Ancien Testament. Il a une
dimension non seulement individuelle, mais aussi collective, religieuse,
économique et politique.
-
Jésus comprit assez vite que son mouvement pour le
Royaume allait rencontrer l’opposition mortelle des autorités religieuses et
militaires. L’appréhension de sa mort violente le fit suer jusqu’au sang.
Jusqu’au bout Jésus manifesta sa confiance en Dieu.
-
Les disciples de Jésus parlent de sa résurrection comme
un signe
de Dieu. Jésus, sa vie, son message et son mouvement pour le Royaume ne
sont pas engloutis par la mort, mais survivent victorieux : Dieu a
‘ressuscité’ Jésus pour toujours.
C. JÉSUS NOUS APPORTE LA JOIE DE VIVRE
1. Le cœur du message de Jésus est le Royaume
-
Jésus n’est pas venu pour nous dire qui est Dieu mais
pour nous intégrer à cette nouvelle manière de vivre e de croire
qu’il a appelé le Royaume de Dieu.
-
Jésus n’est pas venu pour créer une nouvelle religion ni
sans doute pour fonder un Eglise. Il est venu principalement pour réaliser la
naissance du Royaume de Dieu. C’est nous, ses disciples, qui avons
transformé le mouvement de Jésus en Eglises.
-
La tendance actuelle est de dépasser les religions et les
Eglises pour revenir aux origines du christianisme : nous centrer
sur la Royaume.
-
Si l’on parle, depuis le pape Jean XXIII (1961) de ‘l’Eglise
des pauvres’, c’est pour manifester que le mouvement de Jésus
appartient aux pauvres et à ceux qui assumons les options des pauvres dignes,
organisés et croyants.
-
L’option prioritaire pour les pauvres répond au message
et au témoignage de Jésus pour transformer l’Eglise tout autant que la société
dans la ligne du Royaume.
-
Selon l’écrivain français, Georges Bernanos, « j’affirme
que le monde sera sauvé par les pauvres » (‘Les enfants humiliés’,
Gallimard, 1949).
2. Le Royaume est un chemin de bonheur individuel, collectif
et socio-politique
a)
Bonheur individuel
-
Le Royaume nous centre sur la dignité personnelle :
toute personne est unique et sujet de respect et d’amour.
-
Le Royaume est orienté vers la fraternité qui est la clé
du bien vivre ensemble.
-
Le Royaume nous promeut à une dimension spirituelle qui
nous ouvre à la plénitude.
b)
Harmonie collective
-
Le Royaume est une invitation à vivre en harmonie
les uns avec les autres et avec la nature.
-
Le Royaume qui est pour tous, exige d’être les serviteurs
les uns des autres pour la croissance heureuse de chacun.
-
Le Royaume n’exclut personne puisqu’il part des plus
pauvres.
-
Le Royaume suppose une nouvelle organisation sociale
basée sur la personne : l’égalité de chacun (les droits de l’homme),
l’équité dans el partage (économie), la participation à tous les niveaux
(politique), la liberté d’opinion et d’expression (idéologie), la dimension
spirituelle (transcendance).
c)
Paix planétaire
-
Le Royaume est la fraternité sans frontière.
-
La fraternité est source de respect, de justice et de
paix
-
Le Royaume est l’utopie de conformer une seule famille
humaine et une seule unité avec la nature et le cosmos.
En 1975, le pape Paul VI
écrivait : « Seul le Royaume
est absolu ; tout le reste est relatif » (Lette encyclique
‘L’annonce de l’Evangile’ 8, 1975). Vivons donc en conséquence à la suite de
Jésus de Nazareth.
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